La Revanche des Aigles
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 Solitude...

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Sieg Auran
Sieg Auran




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MessageSujet: Solitude...   Solitude... Icon_minitime31.12.12 12:06

I. Premiers moments d’existence et souvenirs

En réalité Sieg n’a que très peu de souvenir de sa plus petite enfance, non pas à cause de sa mémoire qui aurait pu être défaillante, ni de son âge actuel mais les douze premières années restent un trou noir dans son esprit. Personne n’a jamais su lui expliquer ce qu’il lui était arrivé, il ne savait pas comment s’était passée sa naissance, ces fois où l’on exécute les choses pour la première fois … Rien. Le néant. Une très longue période de brouillard. Il revient souvent sur ce problème ce qui aboutit à des maux de crâne interminables. Ses parents ont toujours paru irrités et gênés à la mention de sa « jeune » enfance. Ses premiers souvenirs commencent réellement au moment où sa sœur l'a emmené au sommet de l'arbre le plus haut de toute la région. Puis un peu plus tard, la fois où elle a posé les lames froides de ses dagues dans ses mains. Ce fut pour ses vingt ans ou peut être moins … Entres ces deux souvenirs il n'y a pas réellement eu d'évènement marquants dont il se souvienne. Sa sœur n’avait guère qu’une petite dizaine d’années de plus que lui et pourtant ils ont toujours été extrêmement proches. L’un complétait l’autre, là où l’un allait, l’autre suivait. Une complicité assez rare dans la famille qui était plutôt assez brouillée.

II. Premières épreuves. Premiers échecs

Nombreux ont été les « caps » de la vie de Sieg. Sa personnalité a longtemps changée et ne s’est jamais réellement stabilisée.

La première étape de sa vie fut la solitude la plus profonde. Sieg n’aimait pas les autres qu’il ne côtoyait que de loin et ne voulait pas approcher à moins de 50 mètres. Cette étape, il l’a passée dans la forêt. Seul. Ses parents le laissaient bizarrement faire alors que n’importe quelle autre personne se serait inquiétée et aurait à tout prix essayer de faire quelque chose. Libre de ses actes, à l’époque il croyait en un pouvoir enfoui au fond de lui-même qui lui permettait de parler aux minéraux, aux végétaux et divers autres animaux. Étrange autant que stupide. C’est ce qu’il pense désormais. Ce n’était pas vraiment une forme de désespoir mais le jeune homme ne supportait pas qu’on lui parle, ces êtres étaient donc l’idéal pour parler, se confier sans jugement, sans réponse. Ce fut la période également de sa dispute avec sa sœur qui tentait en vain de le raisonner.
Cette période ne dura pas bien longtemps d’après sa mémoire, peut être deux ans mais pas plus.

La seconde période dura un peu plus longuement. À la suite de tendance au bavardage avec les plantes, Sieg partit de chez lui sans réellement savoir où il allait, errant un peu à travers les terres où il était, par supposition, venue au monde. Il apprit énormément de cet exil volontaire. Son esprit s’endurcit avec les années, son corps se développa, il devint plus manipulateur et c’est au côté d’un étranger qu’il passait ses journées. La solitude l’attirait là encore, mais d’apparence vieil homme, cette personne le captivait par son apprentissage de la vie, sa sagesse, la grâce de ses mouvement même par cet âge apparemment avancé. Il ne lui avait jamais rien demandé sur sa vie passée ni ce pourquoi il était seul, si jeune. Il était rude et cachait bien son jeu. Derrière ce visage froid marqué par l’âge se cachait un être d’exception, maître d’arme.
Il le pris donc sous son aile durant de nombreuses années. Il exigeait toujours plus de lui. Durant les entraînements nombreux, il était sans pitié et le blessa plus d’une fois. Sieg a toujours maintenu qu’il le surestimait sans arrêt. Mais vivre de cette manière le fit réfléchir et mine de rien, cela faisait partie de lui désormais.

Durant cette période, un soir de forte pluie et de froid conséquent, Sieg était partie en claquant la porte derrière lui, ce genre de journée où vous aimeriez être seul au monde. Se baladant comme à son habitude le soir dans les sentiers effacés de la forêt, le jeune homme n’avait remarqué que trop tard la présence d’individu étranger et ennemi à la région. Supérieur en nombre, il ne réussit qu’à éloigner de son champ de vision le reste de la troupe, il ne restait là qu’un individu qui devait faire environ deux fois sa taille. Il se laissa retomber au sol, quittant son arbre, et atterris derrière l’individu avec la plus grande discrétion. Content que son enseignement porte ses fruits finalement, il dégaina rapidement sa dague dont la lame restait sans éraflure tant le métal utilisé était pur et parfait. Il avait également sous-estimé son adversaire qui bloqua son « couteau », de ses propres mots, sans mal. Les efforts du jeune homme furent récurrents mais insuffisants. Il s’écroulait alors sur le sol, sombrant dans la noirceur des ténèbres n’ayant comme dernière image qu’une ombre rapide fondant sur le gigantesque individu qui menaçait d’enfoncer sa lame dans le cou de Sieg.
Encore un trou noir. Il ne se rappela rien si ce n’est la douleur énorme de quand il ouvrit les yeux pour la première fois après cet accident. Son ventre était bandé par un épais bandage de lin taché de sang qui s’était écoulé depuis … depuis l’incident, car bien que réveillé, le jeune homme n’avait pas la notion de quel jour on était. Aucun mouvement ne lui épargnait une douleur si forte qu’elle lui donnait la nausée.
La chambre dans laquelle il reposait lui était inconnu. Mais on vint rapidement lui apprendre l’événement de la veille. Le corps d’un individu plus haut que les deux mètres avait été retrouvé gisant auprès du corps rattrapé bien vite par l’âge de celui qui lui tenait compagnie depuis bientôt quatre ans.
Les mots ne sortirent pas des lèvres de Sieg. Une colère inimaginable s’empara de son esprit affaibli. Il voulait à tout prix se relever et revoir la face de celui qui lui avait infligé pareille blessure. Celui qui avait tué son maître. Audacieux. Trop peut-être.

Cette blessure est toujours restée et quelque fois ravive une douleur enfouie au fond de lui-même. Celle de la nuit où cet individu aux cheveux grisonnants qui lui avait tout appris fut tué.

III. Errance. Retour à la réalité.

Trop d’échecs dans sa vie. La mort de son maître déclencha le début d’une période de méditation et de réflexion sur sa personne. Après avoir retrouvé la possibilité de se lever sans avoir envie de tomber dans les pommes, Sieg se remit en route vers où le vent l’emmenait. Il erra ainsi dans des terres inconnues pendant quelques années, perdant la notion du temps, ne parlant plus, évitant les villes ou tout signe de population.

Il finit par retourner à l’endroit où il supposait avoir vu le jour, restant aux alentours de la grande ville.
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Solitude...

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